Halloween 98

 

 

EntrancEmperium

 

Accueil
Remonter

Les Événements I : 

Festival des JDR de l’Halloween

                La nouvelle frappe. L’idée déconcerte. Le concept intrigue. Les esprits s’aiguisent, les scénarios individuels et intérieurs se multiplient. Les engagements sont pris : le festival bromptonvillois des jeux de rôle de l’Halloween 1998 sera tenu. Les dates : 29 au 31 octobre.  Les participants : Sébastien Préfontaine-Fournier, François-Pierre Bernier, Marc Landry et Guillaume Houle. L’homme à abattre : Jonathan Reynolds, maître incontesté des séries d’horreur.

                Nous sommes en septembre. Le temps semble déjà manquer. Les volontés semblent déjà s’effriter. Mais l’idée survit, se transforme, progresse, évolue jusqu’à proche maturité.

                Une semaine avant le début du festival, plusieurs maîtres de jeu n’ont même pas encore achevé leur scénario. La tension monte. Certaines dates sont reportées.

                Et puis vient le temps...

                ...la première partie, tenue à huis clos entre les murs inquiétants de l’angoissante chambre du maître des séries d’horreur, nous étouffe déjà de brouillard et d’ambiance mystérieuse. Les éclairages tamisés, les joueurs répartis autour de la table, les rôles distribués et assimilés, les plaisanteries d’avant-jeu hachées menu par les injectives sévères du maître de jeu, la session débute.

                Situation initiale. Horreur. FLASH. Retour en arrière. Situation initiale du passé. Horreur. FLASH. Retour en avant. Non-linéaire confusion et chaos.

                Night Terror III, le macabre Tommy McCloud en poche, s’élance sur joueurs et personnages en ne permettant aucun quartier, aucun refuge. Les données et repères temporels de tous et chacun éclatent, les recours logiques et pragmatiques se dissipent. La Peur, l’Horreur, la Terreur et la Mort nous rattrapent déjà.

                Je demande encore, parfois, pourquoi je n’étais pas dedans, pourquoi je me sentais si détaché du jeu... était-ce dû à la présence d’un groupe trop large? Ou à un quelconque événement s’étant produit dans la journée?

                Toujours reste-t-il que, côté événement, ce devait plutôt être le lendemain qu’une fatigue de ce genre pouvait se justifier de régner ainsi sur mon esprit endommagé. Nous fallait-il, à moi et Jonathan, agir de façon aussi ridicule qu’en cette journée du jeudi 30 octobre? Devinez... eh oui, nos incarnations physiques ont dû servir de poteaux indicateurs pour une bande d’ignorants en bas âge visitant pour la première fois les lieux du CEGEP de Sherbrooke. Le fin fond de la nullité bénévole... ne comptez plus sur moi pour tout autre truc de ce genre!!!

                La soirée qui s’ensuivit racheta sans doute une bonne partie de l’attention de mon âme, ne serait-ce que grâce au niveau d’investissement du maître de jeu dans la partie décoration et ambiance. Et puis, je ne sais trop, l’envie d’essayer une partie de Vampire sur table me trottait dans l’esprit depuis trop longtemps. C’est ainsi que, quatre blanches bougies sataniques positionnées en face des joueurs, un nombre équivalent de coupes de vin n’allant tarder à prendre une place similaire, le jeu de François-Pierre Bernier allait commencer.

                Répartis autour du Maître des longues et tortueuses préparations, notre quatuor de joueurs se sentait déjà - excepté Marc, peut-être, qui connaît mieux le monde de White Wolf - préparé à confronter des hordes immenses d’ennemis, à fièrement défier la Camarilla, à semer chaos et désordre d’un bout à l’autre des Amériques... et peut-être plus loin encore.

                Peut-être est-ce en cette soirée que le désir Sébasséen d’incarner un buteur de vampire prit forme et grandit...

                ...car, bien que je me rappelle avec intérêt des hordes homo-lupines semant le désarroi dans nos propres rangs et provoquant une étincelle flamboyante de plaisir-panique dans mon esprit, tout le reste se noie en sanglantes oppositions fraternelles, en d’éternelles guerre de tranchées non retranchées. Encore une fois, je me demande : pourquoi? Marc avait probablement raison lorsqu’il en est venu à nous disputer sur la qualité de notre jeu... qu’importe, en ce qui me concerne, le souvenir accroché à cette soirée demeure inévitablement positif.

                Sans doute trop, probablement, car, trop plongé dans l’univers des autres, j’ai dû oublier de bien régler le mien avant de le présenter à d’autres. Vendredi, le 30 octobre, devait se dérouler la pire des parties de jeu de rôle de mon existence en tant que maître de jeu. Ne comptez pas sur ce souvenir pour me démolir par contre, à présent que je me rappelle (merci Jo!) des événements survenus avant la tenue de mon jeu d’halloween. Sans doute peu d’entre vous connaissent ces faits, mais ce fût durant la matinée précédant l’après-midi de mon jeu que j’obtins la chance d’acquérir à la fois Conan Le Barbare au MusicWorld et The Return Of The Living Dead au Vidéotron, en format VHS, pour vraiment pas cher. Et si j’ai échangé Conan à un fan inconditionnel durant l’été 2000, The Return Of The Living Dead demeurera à jamais un des mes classiques profonds. Vous en diriez autant si ce même film vous avait valu un A+ dans un travail de fin de session (en compagnie de deux de mes autres films, eXistenZ et The Ice Storm)!!!!! ;-)

                Enfin, me faut-il à présent souligner l’insuccès flagrant d’En Route Vers La Renaissance, jeu-culte de la nullité suprême. Intensément plongé dans l’anti-commercialisme dans le monde du film d’horreur, mon jeu en a probablement oublié son public... maudite gang de commercials!!! ;-)

                Non, sérieusement, sans doute les aspects de dirigisme trop profond, de mascarade trompeuse de la part des monstres et tueurs légendaires des années 80 et d’impossibilité apparente de survie ont minés suffisamment joueurs et personnages au point d’anéantir et de désespérer. Mais bon, inutile de s’attarder là-dessus car, comme dirait Sébas « COUPEZ! C’EST POCHE! ON REPREND! »... dans ce cas bien précis, il n’a sans doute que trop raison. Heureusement, j’allais me rattraper par la suite (devinez avec quoi?)!!!

                Cette journée du vendredi ne se voulait d’ailleurs sans doute pas perdue pour la plupart des joueurs, car bien que l’après-midi de mon jeu ait pu sembler pénible et tortueuse, la soirée nous attendait de pied ferme avec deux emballage-cadeaux.

                Étrangement, ce fut sous le signe de la piasse américaine et du commercialisme profond que se déroula l’après-En Route Vers la Renaissance... un double-échec que ce jeu, bref!!! Enfin, qu’importe, puisque je me rappelle avoir véritablement apprécié le film Vampire de John Carpenter (ne pas confondre avec Vampire de White Wolf) au cinéma, malgré l’opinion de Marc sur le sujet (yé vendu à White Wolf!!!). Et puis, d’une piasse américaine à l’autre, Halloween VIII du grand Marc Landry attendait notre retour dans l’Antre du Royaume Chez Gilles, espérant réduire à néant notre moelleux confort et broyer sous la terreur nos calmes aspirations.

                Sujet cliché ou hommage vibrant à l’oeuvre de John Carpenter, Debra Hill et Moustapha Akkad que l’Halloween VIII de Marco? À tous et chacun de définir les murailles de leur propre perception en rapport à cette question!!! En ce qui me concerne plus personnellement cependant, je me rappelle avoir longuement apprécié l’ambiance, la narration et l’histoire, et ce, malgré la présence d’un trouble-fête notoire. Mon imagination arrive heureusement aujourd’hui à me faire bel et bien croire qu’on ait jeté Alexandre Saint-Laurent du deuxième balcon, ce soir-là...

                ...sur fond de musique de Type O Negative, de l’album October Rust, que du parfait, côté ambiance!!! Remarquez que, ayant expérimenté l’excellent Hellblood I de Marc Landry, je connaissais déjà les mécanismes servant à amadouer le maître de jeu lorsque le besoin de survie se faisait sentir. Suivre l’histoire, se battre en chien, tomber par terre, faire pitié et survivre à l’horreur, ça marchait, à cette époque!!! :-D

                Dommage que François et Sébas n’aient jamais compris ce principe (probablement qu’ils ne sont pas intéressés à l’appliquer, de toute façon...:-))!!!

                Et puis, après une série de rêves depuis longtemps oubliés, surgit de ma mémoire ébréchée quelques sonorités de surfaces minces et métalliques s’entrechoquant, de cris de guerre résonnant et de tonnantes incantations aux détonnantes conséquences... une game à Dave!!! Battons, combattons, trucidons l’adversaire mes amis!!! *TCHING!!! SLICE!!! TRANCHE!!! TRUCIDE!!! SPAK!!! TWANG!!! OUCH!!!*

                *Quelques centaines de coup d’épées plus tard, un samedi après-midi*

                QUOI!? Il ne s’agissait que du serviteur du cinquième seigneur mineur qui sert un des dix Cavaliers de l’Apocalypse voué au Dieu de la Mort et du Meurtre??!?!! Aaaaaaaaaaaa

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!

En tous cas, ça a fait du bien de se consoler en allant manger chez Alain Pizza Plus!!! :-D

                Et puis, tu te rappelles, Marc : « Marc, je vais faire un test avec toi. Je veux savoir si tu m’écoutes, d’accord? »? Quelques instants plus tard, le dit Landry se prépare à verser du sel sur sa pizza... « NON MARC, ATTENDS!!!! », m’exclamais-je. Et Marco de répondre « Hein? » pendant que le sel déverse hors de son contenant et se répand sur la pizza... dans ce temps-là, je savais comment faire ça à l’insu d’au moins une personne!!! :-DDDD

                Ah oui, pis John et Frank étaient dans le coup aussi, puisqu’ils m’ont laissé faire!!!

                :-DDD

                Disons que ce mauvais coup n’annonçait pas vraiment une présence de tout repos de ma part, du moins en ce qui concerne l’événement de clôture du festival. Pauvre Sébas, c’est souvent de ma faute en plus!!! Mais qu’importe les événements et mes réactions à l’intérieur de ceux-ci, qu’importe l’improvisation entourant le jeu, le scénario et l’univers, j’avoue avoir grandement apprécié Le Croque-mitaine, de l’éternel anti-Terminator « Sé-bas-tien, Pré-fon-tai-ne, Fou-r-ni-er? Où-est-il-par-ti, ce-pe-tit-con?! »... en fait, je trouvais fort intéressant le contexte de la transposition des joueurs dans la peau de personnages identiques à eux-mêmes, mais cette fois perdus dans une Bromptonville noire et sinistre (François, c’est le temps de revêtir un costume de Batman et d’aller défendre ta ville!!!)...

                Bon, eh oui, malgré l’entraînante musique (issue du jeu Quake, je crois), je sais, j’ai encore mal joué... certes certes, je me bidonnais bien avec François, mais que voulez-vous, à jeu de maître improvisé, jeu de joueurs tarabiscoté (ou whatever... « C’EST POCHE! »)!!!

                Un maudit excellentissiment bon festival rempli de chouette coolness, en-t-k...

                Phasing out.

 

Votre Étrangeté,

Empereur GHOULE

 

 

 

Projet émis par GHOULE

Motivé par le Gardien Aveugle

Et administré par lE fOu CiNgLé

Dernière modification : 15 juin, 2001